Mes travaux de recherche portent sur les interactions qu’entretiennent les microorganismes aquatiques (Bactéries, champignons, algues et protozoaires) entre eux et avec les autres communautés des réseaux trophiques aquatiques (essentiellement les invertébrés). D’abord réalisées dans des écosystèmes aquatiques d’eau douce de grande taille (Lacs Pavin, Aydat, Vassivière, Créteil), l’essentiel de ces recherches a porté ces dernières années sur les broméliacées à réservoir de Guyane française. Ces plantes phytotelmes constituent des microcosmes naturels et sont considérées comme des modèles en écologie. Elles permettent une forte réplication, sont très facilement manipulables en raison de leur taille et de la relative simplicité de leur réseau trophique, et sont présentes dans une large gamme de milieux tropicaux. On peut ainsi, soit par une approche purement écosystémique selon des gradients naturels, soit par des biomanipulations, tester différentes hypothèses sur le fonctionnement des réseaux trophiques aquatiques, le rôle des microorganismes, et les principaux facteurs qui contrôlent les communautés et leurs fonctions dans l’écosystème. Par exemple, nous avons tester l’effet du changement d’un régime des pluies sur la structure des communautés aquatiques et la décomposition en réalisant des expériences de biomanipulations dans différents sites biogéographiques en Amérique du sud (Guyane française, Costa-Rica, Puerto-Rico), permettant de tester aussi l’effet biogéographie éventuel sur le fonctionnement de l’écosystème